Une onde parcourt la surface de l’étang alors qu’une légère brise fait frissonner les roseaux. Mais un seul coup d’½il suffit à rappeler le visiteur à la réalité. Les vingt-cinq hectares du Parc départemental André Malraux achevé en 1980 s’étendent au pied du quartier d’affaires. Ses reliefs ont d’ailleurs été créés à partir des déblais des chantiers de La Défense. Conçus sans clôture, le parc départemental est une invitation perpétuelle à la promenade.
Paris-La Défense n’est pas qu’un quartier minéral parsemé de tours de verre et de béton. Aux pieds du premier quartier d’Affaire européen s’étend le Parc départemental André-Malraux. Ce jardin sans clôture structure le paysage et offre aux promeneurs un refuge idéal à quelques minutes de la Grande Arche de La Défense.
Dans les années 60, André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles, souhaite la création d’un parc à l’emplacement de l’une des plus vastes friches de la région parisienne. Entre terrains vagues et carrières de gypse, les travaux débutent en 1970 et le Parc est modelé pendant une dizaine d’années, en grande partie avec les déblais du chantier du quartier de La Défense.
Confiée au paysagiste-urbaniste français Jean Sgard, la conception du parc s’inscrit dans la production architecturale des années 60 et 70. Avec la Préfecture des Hauts-de-Seine réalisée par A. Wogenscky, l’Ecole d’architecture construite par Jacques Kalisz et Roger Salem, les Tours Nuages d’Emile Aillaud, le Théâtre des Amandiers, le Parc départemental André Malraux fait partie de cette palette architecturale charnière qui constitue aujourd’hui un patrimoine urbain indéniable.
Ouvert sur la ville et jouant avec les éléments qui l’environnent, les 25 hectares de verdures s’étalent entre courbes et collines. Le Parc départemental André-Malraux est traversable de part en part à toute heure du jour et la nuit. Pêcheurs, sportifs et promeneurs se côtoient, certains y flânent pendant que d’autres ne font que le traverser pour rejoindre le RER A.
De larges pelouses, des massifs arborés, des sous-bois et une pièce d’eau rythment le paysage de ce parc urbain. L’une des collines est un lieu parfait profiter d’un moment de calme. Retiré et plutôt secret, le Jardin de collection offre des allées étroites et sinueuses, des petites crêtes et des vallons faisant surgir des paysages inattendus. Plus de 400 espèces végétales y sont plantées et participent pleinement à l’impression de diversité.
L’étang constitue également une pièce forte du Parc départemental. Ses berges fréquentées par des pêcheurs, sont plantées de roseaux, de joncs et autres plantes de marais comme l’iris aquatique. C’est le refuge des poules d’eau, hérons cendrés et canards. Aux abords du plan d’eau, le Jardin des roses regroupe plus de cinquante espèces de rosiers robustes ou grimpants qui sont en fleurs dès les premiers beaux jours.
Chaque année, au printemps et en été, un mur d’escalade en accès libre est installé sur la grande butte. Il permet aussi bien aux débutants de s’initier et aux sportifs de s’entrainer. Proposée gratuitement tous les samedis et dimanches de 14h à 17h.