Pour la ville de Suresnes, l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXème siècle permet le développement des industries automobiles et aéronautiques. Au XXe siècle, la ville connaît son plus profond changement durant l’entre-deux-guerres.
L’essor économique et industriel qui règne sur l’ensemble de la petite couronne pousse les villes à augmenter leur capacité de logement. Henri Sellier, maire de Suresnes, ministre de la santé publique et fervent promoteur de l’amélioration de l’habitat, lance la construction de onze cités jardins en Ile-de-France. Le concept, venu d’Angleterre, consiste à créer de toutes pièces de véritables pôles résidentiels à proximité des lieux de travail. Ces opérations d’aménagement ne se limitent pas au logement, puisqu’il s’agit d’accueillir les ouvriers et l’ensemble de leurs familles. Ainsi, à Suresnes, les immeubles d’habitations, forts modernes pour l’entre-deux-guerres, s’accompagnent de lycées, d’un théâtre, de bains douches, de lavoirs ou d’un foyer pour célibataires.
C'est la période de l'ubanisme social et de l'hygiénisme : pour combattre des conditions de vie parfois malsaines en ville, les architectes imaginent pour le logement et les équipements publics de nouveaux concepts architecturaux, directement inspirés des des hôpitaux et des sanatoriums (la tuberculose étant encore présente à Paris). Ainsi, l'école de plein air voit le jour à Suresnes. Entièrement pensés pour les enfants ayant des maladies respiratoires, les bâtiments sont très éclairés et aérés. Ils peuvent même s'ouvrir complètement grâce à de grandes parois vitrées mobiles ! Pour en savoir plus sur l'urbanisme social, n'hésitez pas à visiter le MUS.
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