A l'occasion de l'événement La science se livre, venez rencontrer Samuel Tomatis et Anaïs Jarnoux lors du prochain rendez-vous du JAD, le jeudi 16 février. Véritables ambassadeurs d’un travail sur les algues dans le monde du design contemporain, Samuel Tomatis et Anaïs Jarnoux, ont obtenu le prestigieux prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main – Dialogues pour leur sac en algue MS.86.Ulva.
Le fruit de leur collaboration incarne leur recherche autour de nouveaux matériaux à destination de la tapisserie d’ameublement, de la maroquinerie et de la sellerie à partir d’algues invasives. Entièrement réalisé à partir de matériaux éco-conçus, MS.86.Ulva est exposé dans la toute nouvelle exposition du JAD : Sempervirens, objets désirables pour un monde durable.
Samuel Tomatis est diplômé de l’ENSCI-Les Ateliers. Son travail est salué de nombreux prix : lauréat de la bourse Agora pour le design, bourse Déclic Jeune de la Fondation de France, Grand Prix de la Création de la Ville de Paris ou encore prix international Dezeen Awards dans la catégorie "Emerging design studio of the year". Son activité de studio se décline dans les champs du design industriel, de la recherche, du développement de nouveaux matériaux, de conseils et expertises en éco-conception ou design fiction.
Spécialisée en tapisserie et gainerie textile, après l’obtention de ses diplômes, Anaïs Jarnoux travaille quatorze années au sein de la prestigieuse Maison Brazet. De la couture d’ameublement au gainage en passant par le mobilier, elle développe sa pratique de manière traditionnelle. C’est à travers des collaborations liées à différents métiers d’art et du design qu’elle dépasse les champs classiques de la tapisserie et décloisonne les applications d’ameublement et du gainage.
"Objet unique et totalement inédit, le sac MS.86. Ulva a été créé à partir d’un matériau composé à 100 % d’algues, en lieu et place des traditionnelles peaux animales. Ce nouveau matériau développé, testé, puis éprouvé au terme de plusieurs années de recherche en collaboration avec des scientifiques, est entièrement biodégradable. Il pourrait substituer le cuir comme le plastique, dans le champ industriel autant qu’artisanal. Assemblage à l’eau, réemploi des chutes dans la nature : l’intégralité de la réalisation s’inscrit dans une démarche écologique aussi vertueuse que radicale. Le processus de création de l’objet a mobilisé l’expertise et le savoir-faire de la tapisserie, la maroquinerie et la sellerie. Ce sac est un manifeste. Il parle à tout le monde et témoigne de notre volonté de démocratiser ce matériau, de le rendre accessible au grand public."