Onze photographies ont été installées aux mêmes emplacements que les prises de vues réalisées il y a 100 ans par Atget. Ces photographies installées in situ entre le pavillon de l’Aurore et le bassin de l’Octogone, offrent au public l’occasion de comparer, à un siècle d’intervalle, un jardin abandonné et le patrimoine actuel, soigneusement entretenu, préservé, parfois même transformé.
Jean Eugène Auguste Atget, né le 12 février 1857 à Libourne et mort le 4 août 1927 à Paris, est un pionnier de la photographie, connu avant tout pour ses photographies de la ville de Paris, prises à la fin du 19è siècle et début du 20è siècle.
Eugène Atget commence la photographie dans les années 1890, à Paris. Il développe son travail pendant plus de trente ans, de la fin du XIXe siècle jusqu’à la fin de sa vie en 1927. Atget travaille dans un premier temps à photographier des détails décoratifs de l'architecture ancienne, puisqu’il produit des photographies destinées aux artistes et aux artisans en quête d’images documentaires. Vers 1897, il change d’échelle et recense de façon systématique des sujets urbains et architecturaux : il parcourt Paris dans le but d’immortaliser les transformations de la ville.
A Sceaux, deux albums de « documents » confectionnés par Atget lui-même entre juin 1925 et août 1927 comportent, pour le premier, vingt-quatre photographies de la ville et pour le second soixante-quatre du domaine de Sceaux.
Lorsqu’Atget photographie le Domaine, la majeure partie du parc est utilisée pour l’exploitation agricole à l’exception des actuelles broderies, des parties proches du château, des boisements autour de l’Octogone et de la plaine des 4 statues, qui est alors un grand tapis vert. Le témoignage photographique d’Atget est une archive précieuse de ce temps suspendu dans le jardin historique, avant des travaux conséquents. De l’enchevêtrement de la végétation, de l’eau, et de la pierre, Atget a su révéler, à travers ses images et son art, tout le génie du Domaine de Sceaux.